D’entrée, Kuyo Tea Narcisse a rassuré les amoureux du club sur la santé de l’Africa Sports. « Pour moi, l’Africa Sports se porte bien. Comme tout club, nous avons nos difficultés mais le club est debout… », a-t-il déclaré.
Kuyo Téa est revenu sur la réorganisation du club initiée en 2023, qui a permis de structurer les différentes catégories d’adhérents. A savoir les sympathisants, qui soutiennent ponctuellement le club ; les supporters, titulaires d’une carte annuelle de 12 000 F Cfa ; les membres actifs, qui versent 100 000 F Cfa d’adhésion et 25 000 F Cfa par mois, et qui ont le droit de vote lors des Assemblées. « Aujourd’hui, nous comptons 122 membres actifs à jour, qui forment le corps électoral. Seuls ces membres pourront voter lors de la prochaine élection du 8 novembre », a-t-il précisé.
Le président de l’Africa Sports a expliqué les raisons qui motivent sa décision de se retirer de la présidence du club à la fin de son mandat, prévue pour le 31 décembre 2025. « Ce n’est pas une décision extraordinaire. Dans la vie, il faut savoir passer le relais. Les textes de notre club prévoient qu’un candidat doit avoir entre 35 et 70 ans. Or, j’approche de cette limite d’âge. Pour éviter toute polémique, j’ai choisi de ne pas briguer un second mandat… Aujourd'hui, je pense que l'Africa est en fin de cycle. Il y a un nouveau cycle qu'il faut reprendre. L'Africa doit commencer un nouveau cycle », a évoqué Kuyo Téa Narcisse.
Selon lui, cette décision s’inscrit dans une volonté de consolider la démocratie interne du club. « Depuis la création de l’Africa, aucun président n’est parti normalement. Les textes n’ont jamais été véritablement respectés. Je veux être le premier à terminer mon mandat dans le respect des statuts. C’est ma manière d’instaurer une stabilité durable. Mon souhait est de laisser un Africa Sports stable et respectueux de ses textes », a-t-il fait savoir. Le dirigeant s’est dit déterminé à imposer le respect des textes, condition indispensable, selon lui, pour bâtir un projet sportif solide. « Depuis 78 ans, l’Africa est instable. Aucun président n’a achevé son mandat normalement. Sans stabilité, aucun projet ne peut réussir », a-t-il indiqué, soulignant les avancées obtenues sous sa présidence. « Nous avons désormais un siège et un terrain au nom du club, sans oublier d’autres projets en cours. Tous nos joueurs et employés sont payés régulièrement, et la Fédération reconnaît notre bonne gestion », a-t-il dit.
Selon lui, ces résultats démontrent qu’avec de la rigueur et de la transparence, l’Africa peut se reconstruire durablement.
À quelques jours de la date clé du 8 novembre, qui marquera une nouvelle étape dans la vie du club, il a lancé un appel à la cohésion. « J’invite tous les Mam (Membres associés mobilisés), supporters, anciens et amoureux de l’Africa à œuvrer ensemble pour l’évolution du club. Cela fait 78 ans que nous cherchons la stabilité. Nous pouvons remonter la pente si nous sommes solidaires et tolérants. Il n’existe pas de modèle définitif. Toutes les organisations évoluent. L’Africa doit aussi évoluer. Soutenons le processus en cours, dans la paix et la discipline », a-t-il préconisé.
Kuyo Téa a clarifié une confusion répandue sur les fameux « 42 décideurs ». « Cette structure n’existe pas. Les 42 personnes évoquées étaient celles qui ont participé à l’élection de 2021 sous le Comité de normalisation (Conor). C’était exceptionnel, pas une instance permanente », a-t-il précisé.
