Ce principal forum mondial consacré à la lutte contre ‘’l’un des défis de santé publique les plus persistants en Afrique de l’Ouest’’ est organisé par l’Organisation ouest africain de la Santé (Ooas), en collaboration avec le gouvernement ivoirien et les partenaires régionaux et internationaux. Ouvrant les travaux lundi, le Premier ministre, Robert Beugré Mambé a apprécié la tenue de cette conférence sur le thème : « Au-delà des frontières : renforcer la coopération régionale pour combattre la fièvre de Lassa et les maladies infectieuses émergentes ». « Il nous faut un nouveau langage, une nouvelle vision qui se reposent essentiellement sur la prévention et la mobilisation des ressources. La coopération et la solidarité régionale doivent être le socle de la lutte des maladies émergentes », a recommandé le chef du gouvernement ivoirien. Convaincus qu’une épidémie déclenchée dans un Etat de la Cedeao peut se propager dans toute l’espace, les Etats ont été exhortés à mutualiser les efforts. « Les Etats doivent aller ensemble pour contenir les épidémies, à la source, afin d’éviter leur propagation », a soutenu Beugré Mambé, en mettant un accent sur la recherche. Il a qualifié cette activité sanitaire « d’excellent initiative » de l’Aoos, pour approfondir la réflexion sur la sécurité sanitaire liée aux maladies émergentes. « Chaque Etat doit bénéficier du soutien et de l’effort des Etats voisins. Car les virus et les maladies n’ont pas de frontière ». Le Premier ministre Beugré Mambé a terminé en réaffirmant l’engagement de la Côte d’Ivoire à soutenir toutes les initiatives qui visent à améliorer la sécurité sanitaire dans l’espace Cedeao, et à s’investir pleinement dans le renforcement de la coopération régionale.
Le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a insisté sur la recherche et l’innovation, invitant les Etats à se focaliser sur des stratégies élaborées pour trouver des vaccins. En 2025, plus de 65 épidémies ont été enregistrées sur le continent et occasionnant plus de 6000 décès chaque année. En Afrique de l’ouest, la fièvre de Lassa est responsable de près de 300 000 infections dont 7000 décès. La fièvre de Lassa est une maladie hémorragique virale aiguë due au virus de Lassa, endémique au Bénin, au Ghana, en Guinée, au Libéria, au Mali, au Nigeria et en Sierra Leone, mais elle est sans doute présente aussi dans d’autres pays d’Afrique de l'Ouest. Le virus de Lassa se transmet principalement à l’être humain par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs. La transmission interhumaine peut également se produire, en particulier dans les établissements de soins qui ne disposent pas de mesures appropriées de prévention et de lutte anti-infectieuse.