Kouamenan Marcel, Président-résident du Remedes, a expliqué que le Réseau est actif en Côte d’Ivoire depuis 2021, avec une ouverture officielle en juin 2022. Toutefois, une restructuration du bureau local a été opérée début 2025 pour renforcer son ancrage sur le terrain. Depuis le 10 janvier 2025, l’organisation dispose d’un nouvel agrément officiel, et une nouvelle équipe « dynamique » a été installée pour piloter les projets. « Il ne suffit plus d’intervenir de l’extérieur. Il faut agir localement, avec les forces vives du pays… L’heure est au réveil, personne ne viendra développer notre pays à notre place, il faut que nous unissions nos forces afin que cela puisse arriver », a affirmé M. Kouamenan. Qui est revenu sur l’origine et l’évolution du Réseau. Né d’une initiative lancée en Europe il y a plus de dix ans, le Remedes s’est d’abord consacré à l’assistance technique auprès de collectivités disposant de ressources mais manquant d’expertise. Fort de cette expérience, il s’est tourné vers l’Afrique, confrontée à une réalité inverse : l’absence de moyens et de projets structurés. « En Europe, les moyens existaient mais pas toujours l’expertise. En Afrique, souvent, on manque des deux. D’où la nécessité de mettre en place une structure globale, capable d’apporter des solutions concrètes », a-t-il expliqué, soulignant qu’il s’agira de puiser expertise de l’occident et de venir l’implanter en Côte d'Ivoire pour booster le développement du pays.
Le Remedes s’inscrit dans une dynamique globale, combinant aide humanitaire, développement social et accompagnement économique. L’ambition est de favoriser l’autonomie des populations par des actions concrètes dans l’éducation, la santé, l’autonomisation des femmes, la jeunesse et la formation professionnelle.
Présent dans plus de 100 pays, le Remedes bénéficie de l’appui de partenaires internationaux majeurs : Wal-Mart, Alibaba, des organisations agricoles bretonnes et des Institutions de formation européennes.
Une coopération est également en cours avec 11 États américains, dans le but de former des jeunes Ivoiriens aux métiers techniques et de les accompagner dans la création de projets locaux, à leur retour.
Le Réseau prévoit, dès les prochaines semaines, la construction d’écoles dans plusieurs régions, l’installation de Centres de formation professionnelle, la création de chaînes industrielles locales adaptées au contexte africain (élevage, agroalimentaire), le déploiement de formations numériques et en Intelligence artificielle (Ia) pour connecter les jeunes aux opportunités mondiales via les startups.
Pour M. Kouamenan, l’humain reste la priorité. « Manger, se loger, se soigner, aller à l’école : c’est ça notre mission. Et c’est en donnant aux gens les outils pour se relever, qu’on construit un vrai développement. Pas en leur donnant le poisson mais en leur apprenant à pêcher », a-t-il souligné.