Le chapeau
Des leaders de jeunesse des sept villages du canton Guébié, sous-préfecture de Gnagbodougnoa, dans le département de Gagnoa, ont pris un engagement pour une élection présidentielle sans violence, le mercredi 8 octobre 2025, en présence de la ministre de la Cohésion nationale, de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo. C’était, à Gagnoa, en marge d'une cérémonie de remise de kits scolaires à 500 élèves de la sous-préfecture.
« Nous avons organisé cette cérémonie ce jour pour prendre un engagement ferme devant la première autorité nationale de la cohésion en Côte d'Ivoire, madame la ministre Belmonde », a déclaré le président de la jeunesse de la sous-préfecture de Gnagbodougnoa, Tohouri Kragba Charles. Selon lui, l'initiative est née du constat qu’en 2020, la tenue de l’élection présidentielle a enregistré des heurts dans la sous-préfecture. A l'en croire, certains jeunes ont même été interpellés et placés sous mandat de dépôt pour avoir posé des actes répréhensibles. « Nous, jeunes, en avons tiré les conséquences », a fait savoir M. Tohouri pour justifier le serment de ses amis et lui de promouvoir la paix.
Il a affirmé qu'il n’y a pas de développement sans paix. Selon lui, n’eut été la paix qui a prévalu dans la sous-préfecture depuis plus d’une décennie, « les actions notables » en termes de développement n’auraient pas pu être posées. Il s’agit notamment de l’électrification de tous les 17 villages de la sous-préfecture de Gnagbodougnoa, ainsi que la construction de châteaux d’eau devant servir plusieurs villages interconnectés.
La ministre Myss Belmonde Dogo a salué cette initiative prise par la jeunesse de Gnagbodougnoa d’œuvrer et d’aider à une élection sans violences. « Si vous avez, ici à Gnagbodougnoa, une élection présidentielle apaisée en 2025, je suis persuadée qu’elle le sera dans toute la région du Gôh, et même en Côte d’Ivoire », a-t-elle dit. Elle a demandé au bureau des jeunes de prendre l’engagement de tenir cette promesse afin de profiter des programmes déroulés par le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique. « Ce n'est qu'en période de paix que ces programmes peuvent être exécutés », a-t-elle assuré.