Yopougon était comme une ville morte. Les taxis communaux et les minicars de transport appelés ‘’Gbakas’’, généralement bruyants, n’étaient peu visibles. La commune affichait un calme de cimetière. Cette situation s’est poursuivie jusque dans la soirée. Et même le lendemain du vote.
Le samedi 25 octobre, les Lieux de vote (Lv) attendaient les électeurs qui ne se pressaient pas pour accomplir leur devoir civique. 
Au Collège Anador, au quartier Maroc, c’était timide en début de journée. Quelques électeurs étaient visibles dans des Bureaux de vote (Bv), sans grande affluence.
Aux Groupes scolaires Sogefiha 1 et 2, et Sicogi 1, c’était la même ambiance. Si dans certains Bv, les tablettes fonctionnaient comme il le fallait, dans d’autres, il était difficile pour les agents de les utiliser. 
Dans la commune de Yopougon, ce samedi 25 octobre, des populations ont préféré rester chez elles ou ne pas sortir des quartiers. Certains habitants, après avoir voté, ont tout de suite regagné leurs domiciles. Et pour cause, la commune était inondée de Forces de défense et de sécurité (Fds). Des rafles y sont organisées depuis au moins un mois. De nombreux jeunes et des femmes, assimilés à des manifestants contre la candidature du président Alassane Ouattara, ont été raflés puis jugés et condamnés. Ce qui a créé une chape de plomb sur la commune de Yopougon.