Avec 2 350 observateurs sur l’ensemble du territoire national, l’Institution a salué un scrutin « globalement serein », tout en formulant des recommandations pour renforcer la démocratie et la cohésion sociale.
À travers son Observatoire pour le respect des droits de l’Homme dans les processus électoraux, lancé le 18 septembre dernier, le Cndh a couvert toutes les étapes du scrutin, de la campagne électorale au dépouillement. Les observateurs étaient présents dans les 31 régions administratives et les deux Districts autonomes du pays. Près de 30 % des observateurs étaient des femmes, 75 % des jeunes et 2 % des personnes vivant avec un handicap.
L’élection présidentielle s’est tenue dans un climat marqué par l’invalidation de nombreuses candidatures et le boycott d’une partie de l’opposition. Malgré des manifestations ayant entraîné des pertes en vies humaines et des arrestations, le scrutin du 25 octobre s’est déroulé dans un climat jugé apaisé, selon le Cndh.« Les candidats ont pu mener leur campagne dans le respect des libertés de réunion et de circulation », note le Conseil, tout en saluant la couverture médiatique équilibrée, assurée par les médias publics. 
Sur les 9 400 Lieux de vote (Lv) visités (soit près de 80 % du total), 64,98 % des bureaux ont ouvert à l’heure légale. Des retards ont toutefois été constatés, principalement dus à des problèmes logistiques et à la délocalisation tardive de certains sites. 
Le Cndh relève également quelques incidents : destruction de matériel électoral à Divo et Bouaflé, dysfonctionnements techniques des tablettes biométriques et refus d’accès à certains observateurs accrédités, lors du dépouillement.
La présence des forces de l’ordre a été observée dans 86 % des Lv visités. Leur attitude, qualifiée de « discrète et professionnelle », a contribué à maintenir un climat de sérénité. 
Le Cndh note également un effort d’inclusion des femmes et des personnes en situation de handicap, tant parmi les agents électoraux que les électeurs.
Dans sa déclaration, le Cndh encourage les candidats à contester les résultats « exclusivement par les voies légales » et invite les citoyens à préserver le calme et la cohésion sociale. 
L’Institution salue la réactivité des acteurs du processus électoral, notamment la Cei et le ministère de l’Intérieur et de la sécurité, dont les actions conjointes ont permis de prévenir d’éventuels débordements.
Le Cndh recommande au gouvernement de poursuivre le dialogue politique, de renforcer la lutte contre les discours de haine et de garantir une couverture médiatique pluraliste. 
Il invite la Cei à accentuer la formation de ses agents et les campagnes d’éducation civique, et exhorte la société civile à maintenir ses actions de veille citoyenne.
Le Conseil annonce la publication prochaine d’un rapport final détaillé, qui sera diffusé sur ses plateformes officielles. En attendant, il réitère son appel à la responsabilité et à la retenue de tous les acteurs politiques, afin de préserver la paix et la stabilité du pays.