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Lutte contre le cancer : Le Pnlca outille les Ongs pour améliorer la prise en charge du cancer pédiatrique

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25.09.2025
Le chapeau

Le Programme national de lutte contre le cancer (Pnlca) a organisé, le lundi 22 septembre 2025, à Marcory, un atelier d’orientation sur les méthodes de sensibilisation des cancers de l’enfant et sur l’utilisation des outils de communication dédiés aux membres des Organisations non gouvernementales (Ongs) de lutte contre les cancers pédiatriques. 

Cet atelier visait à renforcer les capacités des Ongs impliquées dans la lutte contre les cancers pédiatriques, en matière de sensibilisation communautaire et de détection précoce. À terme, au moins 30 représentants d’Ongs devraient être mieux outillés pour relayer le message dans leurs communautés et contribuer à sauver des vies.

Pour Dr Boni Simon-Pierre, chargé d’études au Pnlca, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne ‘’Septembre en or 2025’’, consacrée à la lutte contre le cancer de l’enfant. « Le cancer pédiatrique, c’est environ 1 000 cas par an en Côte d’Ivoire. Détecté tôt, il se soigne efficacement. Investir dans la santé des enfants, c’est investir dans l’avenir des nations », a-t-il souligné, rappelant que l’engagement de la Côte d’Ivoire a pour but d’atteindre l’objectif mondial, qui est de 60% le taux de survie après un cancer, d’ici à 2023. « Aujourd'hui, 4 cas sur 10 des cancers de l'enfant guérissent. Les moyens de traitement sont disponibles dans le pays, que ce soit la chimiothérapie, la radiothérapie ; que ce soit la chirurgie. Le facteur le plus éminent dans la guérison reste la détection précoce », a fait savoir Dr Boni Simon-Pierre.

Pour sa part, Pr Yao Attebi Jean-Jacques, chef du service d’oncologie pédiatrique de l’Hôpital mère-enfant (Hme) de Bingerville, a insisté sur la nécessité d’une meilleure vigilance face aux signes d’alerte. « Les cancers de l’enfant ne présentent pas toujours de symptômes spécifiques. Une fièvre persistante, une boule anormale, un saignement ou une masse au ventre doivent alerter. Lorsque les traitements habituels ne donnent pas de résultats, il faut orienter l’enfant rapidement vers des Centres spécialisés », a-t-il expliqué.

Selon lui, la Côte d’Ivoire diagnostique environ 300 cas par an, mais les estimations réelles s’élèvent à plus de 1 000, preuve que de nombreux enfants échappent encore au diagnostic. Le lymphome de Burkitt demeure le cancer le plus fréquent dans la sous-région ouest-africaine.
L’expert a souligné que la chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie sont disponibles en Côte d’Ivoire, de même que des dispositifs sociaux d’accompagnement pour les familles défavorisées. Mais la plupart des enfants sont diagnostiqués trop tard pour bénéficier d’une prise en charge optimale.

Selon lui, l’enjeu est donc de renforcer la sensibilisation, notamment grâce aux Ongs, véritables relais au sein des communautés. Des supports simplifiés- fiches, vidéos, illustrations- sont mis à leur disposition afin de vulgariser les messages de prévention et d’alerte.
Pr Yao Attebi Jean-Jacques a expliqué que la prévention repose essentiellement sur trois piliers : la vaccination, une alimentation saine et un recours rapide aux soins en cas de symptômes suspects. Pour lui, chaque acteur -Ongs, médias, parents, professionnels de santé- doit s’impliquer afin que le cancer de l’enfant soit détecté plus tôt et traité efficacement.

 

Signature
Wilfried KOUMAN
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