La rentrée universitaire 2025-2026 a officiellement débuté le 15 septembre. Pourtant, de nombreux nouveaux bacheliers n’ont toujours pas pu effectuer leur préinscription en ligne, faute de moyens financiers. Face à cette situation, des parents d’élèves et des acteurs du système éducatif, selon nos sources, lancent un appel pressant au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, afin qu’il rouvre exceptionnellement la plateforme numérique dédiée.
Les inscriptions en ligne, ouvertes le 25 août sur www.inscriptionsup.net, se sont clôturées le 30 septembre 2025. Pour valider la procédure, un paiement digitalisé via TrésorMoney-TrésorPay était obligatoire. Or, dans plusieurs villages, zones rurales et même certaines communes d’Abidjan, de nombreuses familles n’ont pas pu réunir les 10 000 F Cfa exigés pour l’orientation de leurs enfants, en raison des difficultés économiques persistantes et de la cherté de la vie.
Dans les régions productrices de cacao, l’annonce de la revalorisation du prix bord champ à 2 800 F Cfa/kg par le président Alassane Ouattara a redonné un souffle d’espoir. « Grâce à ce prix, nous pourrons enfin inscrire nos enfants », a confié Kouassi Yao, planteur à Soubré. Mais le délai ayant expiré, beaucoup de nouveaux bacheliers restent menacés d’exclusion du système universitaire.
Raison pourquoi les parents interpellent directement le ministre Adama Diawara. « Nous demandons une période exceptionnelle pour permettre à tous les bacheliers, surtout ceux issus de familles paysannes et modestes, de s’inscrire et d’être orientés », a plaidé Koné Aminata, représentante d’une association de parents d’élèves.
Pour eux, cette mesure serait un acte de justice sociale et une véritable bouffée d’oxygène, évitant que des milliers de jeunes soient laissés pour compte. « La Côte d’Ivoire ne peut pas se permettre d’exclure ses enfants les plus vulnérables. Nous plaidons auprès du ministre pour qu’il entende notre cri du cœur », a insisté Brou Bi, parent d’élève.
Au-delà des familles défavorisées, ce plaidoyer reflète une préoccupation nationale : garantir à chaque bachelier, sans distinction de moyens, l’accès à l’Université et aux grandes écoles, pour préserver l’avenir de la jeunesse ivoirienne.