Ce, en présence du Premier ministre, Robert Beugré Mambé ; de la Secrétaire générale (Sg) de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), Louise Mushikiwabo ; et de plusieurs personnalités du monde politique et économique africain.
Placée sous le thème ‘’Souveraineté économique : le temps de l’action’’, cette rencontre réunit, durant deux jours, des décideurs publics, des chefs d’entreprise, des partenaires au développement et des représentants des Patronats africains. L’objectif, à en croire le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Dr Souleymane Diarrassouba, est « d’engager une réflexion approfondie sur les mesures concrètes permettant à l’Afrique de transformer ses ressources, d’accroître la compétitivité de son secteur privé et de renforcer son autonomie économique ».
Dans son allocution, le ministre a rappelé que l’Afrique ne représente que 2 % de la production manufacturière mondiale et que plus de 70 % de ses matières premières sont encore exportées à l’état brut. Pour lui, l’heure est venue d’investir massivement dans la recherche et le développement, l’innovation, l’éducation et la formation, afin de bâtir des économies diversifiées et résilientes.
« Le thème de cette 13e édition (…) revêt une importance cruciale pour les décideurs politiques et les entreprises africaines, en ce qu’il interpelle sur les mesures concrètes à prendre pour améliorer davantage l’environnement des affaires et renforcer l’innovation, la diversification de nos économies, l’investissement dans l’éduction et la formation pour doter les jeunes et les femmes des compétences nécessaires pour travailler dans les industries. Il pose également la problématique de la compétitivité et toutes les mesures et infrastructures publiques permettant d’améliorer substantiellement l’efficacité du capital privé, comme facteur de croissance durable des entreprises africaines dans un contexte international marqué par des crises, à la fois politique, sécuritaire et climatique », a-t-il indiqué.
Dr Souleymane Diarrassouba a, par ailleurs, salué les réformes engagées en Côte d’Ivoire depuis 2011 sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, qui ont permis d’améliorer la transformation locale du cacao, de l’anacarde et du caoutchouc. Des efforts qui visent à faire émerger de véritables champions nationaux, capables de rivaliser sur les chaînes de valeur mondiales et contribuer à asseoir effectivement une souveraineté économique.
Pour sa part, la Sg de l’Oif, Louise Mushikiwabo, a salué l’organisation du Forum et a souligné l’importance du secteur privé africain dans la construction de la souveraineté économique du continent. « L’avenir économique de l’Afrique dépend de sa capacité à créer de la valeur sur place, à innover et à faire confiance à sa jeunesse. La Francophonie est aux côtés des pays membres pour encourager cette dynamique et accompagner les entrepreneurs dans leurs initiatives », a-t-elle déclaré, appelant à un partenariat renforcé entre gouvernements et acteurs privés.
