A l’entendre, le problème de la santé en Côte d’Ivoire doit être perçu sous l’angle de la prévention et de l’amélioration du plateau technique des hôpitaux. « Nous avons un environnement qui n’est pas totalement assaini et nous estimons qu’en période de paix, l’armée peut jouer un rôle important dans l’assainissement de nos villes pour que les vecteurs de transmission des maladies comme le palu et le choléra soient évacués... », a-t-il indiqué. 
L’autre aspect est plus opérationnel et curatif. Selon lui, s’il est vrai qu’à tous les 5 km un Centre de santé est construit en Côte d’Ivoire, le problème de leur environnement demeure. « Souvent, il n’y a pas d’eau, il n’y a pas d’électricité. Et il faut pouvoir régler ce problème avec les énergies renouvelables », a-t-il préconisé, recommandant de renforcer le plateau technique qu’il juge « très faible ». « Et ces Centres-là ne sont pas régulièrement approvisionnés en produits de première nécessité pour régler les problèmes de santé dans les coins les plus reculés de la Côte d’Ivoire. Nous pensons que ces problèmes doivent être réglés pour avoir un système performant », a dit Ahoua Don-Mello.
Pour lui, il faut distinguer trois niveaux sanitaires : le niveau de santé primaire, le niveau secondaire et le niveau tertiaire. « Au niveau tertiaire, nous devons coupler non seulement la formation doctorale avec la médecine, et nous devons créer aussi autour de ces niveaux supérieurs de notre système de santé, des technopôles qui puissent permettre de produire non seulement des médicaments mais du matériel médical. Et ces technopôles vont permettre d’approvisionner l’ensemble de nos Centres de santé et créer une véritable industrie médicale et pharmaceutique autour de ces grands Centres de santé », a-t-il expliqué. 
Don-Mello a proposé de mettre en place une assurance maladie universelle qui sera à deux niveaux : un niveau contributif où chaque citoyen qui a la capacité financière peut contribuer à l’assurance, et « un niveau non contributif pour la population rurale qui est souvent appauvrie et démunie ». « Nous devons mettre en place un système d’accès gratuit aux soins de base. Et aussi la question de mère-enfant, ce couple-là doit être soigné gratuitement sur l’ensemble du territoire national, pour réduire la mortalité infantile… », a indiqué le candidat, souhaitant mettre en place un système mobile de soins de santé. « C’est ainsi qu’on peut bâtir un système complet qui allie production industrielle et service de santé public », a dit l’ingénieur des ponts et chaussées.