L’objectif de cette rencontre était de préserver la démocratie et la cohésion sociale par une information juste et fiable. Représentant le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Imbassou Ouattara a rappelé la mobilisation de l’État face au phénomène. « À travers le programme ‘’En ligne, tous responsables’’, le gouvernement ivoirien sensibilise l’ensemble du corps social, notamment la jeunesse, afin d’éviter que la désinformation ne fragilise davantage le tissu social », a-t-il déclaré.
Il a souligné que la Côte d’Ivoire a lancé une campagne nationale contre la désinformation, soutenue par des partenaires tels que l’Union européenne (Ue), le National democratic institut (Ndi), la coopération allemande (Giz) et Affaires mondiales Canada (Amc).
Au nom de l’Oidh, le Secrétaire chargé de la formation, Mel Aké, a expliqué que ce Forum s’inscrit dans la continuité d’une mission de sensibilisation menée en août à Sakassou et à Daloa. « La manipulation de l’information représente une menace majeure pour la démocratie, d’autant plus avec l’essor de l’Intelligence artificielle générative, qui rend la frontière entre vérité et mensonge encore plus floue », a-t-il averti.
La représentante du Ndi, San Peni Emmanuela, a transmis le message du Directeur-résident, François Traoré, rappelant que « protéger l’intégrité de l’information, c’est protéger la démocratie ». Elle a insisté sur la nécessité d’une réponse collective et coordonnée, saluant l’appui d’Affaires mondiales Canada et l’expérience partagée avec d’autres pays africains confrontés au même défi.
Représentant le Conseil national des droits de l’homme (Cndh), Okou Légré a mis en garde contre la désinformation et les discours de haine, « véritables armes de destruction massive de la confiance ». Citant l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, il a rappelé que le droit à une information fiable est inséparable du droit de vote.
Aux journalistes, il a lancé un appel solennel : « Vérifiez, recoupez, contextualisez. Votre mission n’est pas de faire le buzz mais de faire la lumière ». « Ce Forum n’est pas une simple rencontre, c’est une mobilisation essentielle pour l’intégrité de notre élection et pour la paix de notre nation », a souligné le représentant du Cndh.
Chargé de la conférence inaugurale, le professeur Simplice Dion a replacé la lutte contre la désinformation dans une perspective scientifique et citoyenne. Selon lui, seule une consommation critique et cartésienne de l’information permettra de construire une culture démocratique solide et de prévenir les dérives électorales.