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Présidentielle 2025 : Ahoua Don-Mello veut porter les espoirs de la gauche

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Publié il y'a 1 mois
09.10.2025
Le chapeau

Exclu de la direction du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-CI), Ahoua Don-Mello n’entend pas moins porter les aspirations de changement du parti de Laurent Gbagbo et de toute la gauche, lors de la présidentielle du samedi 25 octobre prochain. 

Lors de son passage sur France 24, le mercredi 8 octobre 2025, le candidat à la présidentielle a réitéré cet engagement. « Moi j’ai décidé de mettre fin et au mandat du président Alassane Ouattara et à son régime. Parce que le plus important, ce n’est pas sa personne, c’est le régime qu’il incarne aujourd’hui. (…) Les fruits de ce régime, malgré les acquis en matière d’infrastructures, sur le plan purement social, la pauvreté a beaucoup augmenté. Donc nous pensons qu’il est temps de passer de la droite à la gauche. Donc une candidature de gauche comme la mienne peut permettre à l’amélioration des conditions d’existence de la population ivoirienne », a soutenu Ahoua Don-Mello. Il a, de ce fait, annoncé des discussions avec Simone Gbagbo du Mouvement des générations capables (Mgc) et Charles Blé Goudé du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) pour définir une stratégie commune de la gauche, en vue de la présidentielle à venir. « Nous sommes en train de discuter pour adopter une stratégie commune entre Blé Goudé, Simone Gbagbo et moi-même. Cette stratégie commune va s’élargir à d’autres candidats qui ont été exclus et à toutes les négociations souterraines que nous sommes en train de mener, pour qu’au soir du 25 octobre 2025, il y ait un changement de régime et la fin du mandat du président Alassane Ouattara », a-t-il fait savoir. 
Don-Mello a surtout assuré que sa candidature est portée par de nombreux militants du Ppa-CI. « J’ai été exclu de la direction du parti mais pas de l’esprit des militants ni de leurs cerveaux. Et donc, pour moi, je reste toujours, par rapport à nos militants, un élément important dans leur esprit. Et c’est eux qui ont porté mon parrainage. Par conséquent, pour moi, cette candidature-là est beaucoup plus portée par la gauche ivoirienne mais aussi par la société civile qui veut des élections apaisées sur toute l’étendue du territoire et qui a envie d’un changement profond », a-t-il déclaré. Il a d’ailleurs assuré de ce que « le débat qui a commencé en interne se poursuit ».
Avec son désormais ex-patron, l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, le candidat à la succession d’Alassane Ouattara a fait remarquer la possibilité d’échanges sur la question. « Pour le moment, je ne peux pas dire exactement les discussions qu’on a eues sur cette affaire. Pour moi, cela reste une affaire entre le président Laurent Gbagbo et moi, un camarade de très longue date, depuis plus de 40 ans. Par plusieurs canaux, on a la possibilité de se parler. Tout ce que je peux dire, c’est que le débat qui a commencé en interne se poursuit », a-t-il appris. 
D’autres questions sur son ambition pour la Côte d’Ivoire ont été abordées dans cette interview. Il a, entre autres réformes, fait part de sa volonté de dénoncer les accords monétaires entre la Côte d’Ivoire et la France, ainsi que les accords sécuritaires. « La rupture des accords de défense nous donne l’autonomie nécessaire pour pouvoir négocier et coopérer en matière de défense avec tous les autres pays de la planète. C’est dans cette direction-là que nous irons en dénonçant les accords de défense », a-t-il dit. 

 

Signature
Alassane SANOU
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