Il s’agit du ‘’candidat des jeunes’’, Jean François Kouassi alias JFK, dont le dossier n’a pas été retenu par le Conseil constitutionnel. La mission assignée par l’organe ivoirien de collecte, de gestion et de répartition des droits des artistes à son ‘’émissaire’’, est de porter le message de sensibilisation pour faire respecter scrupuleusement les règles relatives à l’utilisation des œuvres musicales et artistiques durant la campagne électorale. Surtout à la veille de la campagne électorale avec ses innombrables meetings et animations de proximité des candidats en lice.
Dans une vidéo publiée, récemment, sur les réseaux sociaux, Jean François Kouassi a interpellé ses anciens concurrents. « Campagne d’accord, droit d’auteur d’abord. Je voudrais ici m’adresser aux candidats retenus pour ces élections présidentielles. Je les invite à s’acquitter de leur redevance de droit d’auteur parce qu’ils auront des campagnes animées tout au long de ce mois d’octobre. Qu’ils viennent donc s’acquitter de leur redevance pour soutenir nos jeunes artistes », a-t-il exhorté. Un appel en phase avec l’Institution de gestion collective des droits d’auteur, qui a insisté pour que « chaque candidat paie les redevances liées à l’exploitation des créations artistiques ».
Ce rappel n’est pas une première en Côte d’Ivoire. Lors des élections passées, notamment les présidentielles de 2010 et de 2015, le Burida avait exigé des formations politiques et des candidats, le paiement des droits d’auteur pour toute utilisation publique d’œuvres musicales.
En 2010, certains partis s’étaient acquittés de ces frais avant la tenue des meetings, tandis qu’en 2015, le Burida avait dû rappeler à l’ordre plusieurs candidats qui utilisaient, sans autorisation, des chansons d’artistes ivoiriens et étrangers.
En 2020, malgré les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, la campagne électorale avait également donné lieu à une forte diffusion de musiques lors des rassemblements. Le Burida avait alors adressé des mises en demeure, rappelant que « nul n’est au-dessus de la loi en matière de protection du droit d’auteur ».
Pour l’Institution, le respect de cette obligation a un double enjeu : juridique et économique.
Juridique parce que le Code de la propriété littéraire et artistique impose que toute utilisation publique d’une œuvre donne lieu à une rémunération. Économique parce que ces redevances constituent une source vitale pour les artistes et créateurs dont beaucoup vivent dans la précarité.
À travers ce message porté par Jean François Kouassi, le Burida veut donc rappeler aux acteurs politiques, que la campagne présidentielle ne doit pas se faire au détriment des droits des créateurs.