Dans le point fait par le président de cette Plateforme, Théodore Gnagna Zadi, il ressort plusieurs éléments. « Nous devons laisser le temps à ce cabinet de faire son travail pour voir si nous devons engager le combat, s’il faut le mener. Ce cabinet a l’habitude de faire ce genre d’études au nom de la Côte d’Ivoire. Ils sont venus nous voir pour disposer d’éléments qu’on peut mettre dans la balance, voir qu’est ce qui justifie la demande de la prime. Ils sont venus voir la faisabilité. Ils ont jugé nécessaire d’avoir des arguments, ils ont jugé nécessaire de rencontrer les acteurs pour leurs points de vue. Ils ont un calendrier qui s’achève le 31 décembre. C’est le gouvernement seul qui peut donner des dates de paiement », a-t-il laissé entendre.
Selon lui, « leur travail est de faire une étude pour des éléments d’appréciation du gouvernement pour qu’il puisse prendre la décision. Ils doivent parcourir tous les ministères. Hier, ils nous ont indiqué qu’ils ont pratiquement achevé toutes les rencontres. Il en reste deux ou trois qu’ils vont parachever la semaine prochaine. Ils rencontrent maintenant les grandes structures syndicales pour avoir leurs avis et propositions, leurs sentiments sur la question de la prime et les autres questions, l’indice référentielle et autres ».
Théodore Zadi Gnagna de poursuivre : « Nous avons proposé le minimum sur lequel se fonde l’Is-Mena (Intersyndicale du secteur Education-Formation) et les autres qui se fondent sur le décret de 2008 concernant les primes octroyées aux agents de la Fonction publique. Ce décret donne le montant des primes mensuelles payées trimestriellement par grade. L’ensemble des syndicats ont apporté des arguments pour enrichir l’argumentaire. In fine, le plus important est de voir le gouvernement être convaincu de la nécessité de payer au plus tôt les primes ».
Le président de la Pfn a ajouté : « Le cabinet d’études nous a demandé de voir s’il y a des niches financières où on peut trouver des moyens. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Je pense que si un gouvernement ne veut pas régler un problème, il ne peut pas créer les conditions. Payer un cabinet à des millions de francs Cfa, juste pour faire du dilatoire, je ne le crois pas du tout. Et ce cabinet, avec son directeur, être à la rencontre des formations syndicales pour être dans le fond des dossiers, pour comprendre et argumenter ensemble, ce sont des éléments palpables qui soutiennent et qui démontrent qu’il y a une volonté quelque part pour donner une réponse positive à nos préoccupations ». Pour lui, le fait que les syndicats soient à ce niveau déjà est une victoire.
La grille salariale
« Je suis confiant que le résultat sera bon pour tous. Nous en sommes à faire en sorte que notre problème sorte des études. Le plus important est de faire en sorte que le 31 décembre, le document soit remis aux autorités. Le cabinet rencontre des ministères à primes et sans primes. On avait souhaité septembre pour la fin des études mais ils ont dit le 31 décembre. Nous devons croire en cette prime. De la même façon que le problème de l’indemnité aux logements a été réglée de façon générale, c’est de cette même façon que sera réglée la question des primes », a fait savoir Théodore Zadi Gnagna, qui a avancé que « le cabinet travaille sur la prime, l’indice référentiel de base et la grille salariale ».
« Notre grille salariale est dépassée, aujourd’hui. Parce que c’est une grille qui avait été faite lorsque les travailleurs allaient à la retraite à 30 ans de service ou à 55 ans d’âge. Or aujourd’hui, nous allons à la retraite à 60 ou 65 ans. Or, lorsque vous restez dans votre grille, après 24 ans de service, vous l’avez bouclée. Et pour celui qui a été recruté à 20 ans à la Fonction publique et qui doit aller à la retraire à 60 ans, après 24 ans, il lui reste encore à peu près 12 ans, vous travaillerez sans avancement. Nous estimons que c’est une réduction de salaire insidieuse. Nous estimons donc qu’il faut revoir cette grille », s’est-il exprimé.
A suivre son développement, les droits acquis seront préservés. « Tout va tourner autour de notre engagement. Le gouvernement va nous demander la paix sociale. Ils vont demander si nous allons respecter la paix sociale. C’est du donnant donnant. On ne peut pas vouloir avoir sans que le gouvernement nous demande ce que nous allons donner en contrepartie. Inscrivons nos luttes dans la durée et, à petits pas, nous avançons. Nous allons voir si la négociation sur la trêve va encore durer 5 ans. Parce qu’après trois ans, de nouvelles revendications naissent. Soyons optimismes et confiants », a argumenté le numéro 1 de la Pfn, qui n’a pas manqué de faire le point partiel des deux trêves sociales de cinq ans chacune, signées par les Centrales syndicales et le gouvernement.
« En 2017, 350 milliards de francs Cfa ont été obtenus au bout du compte, sans compter le stock des arriérés de 249 milliards, vidé totalement. En 2022, le gouvernement s’est engagé à payer 1 200 milliards de francs Cfa sur 5 ans et puis, il vient d’augmenter ce montant d’un tiers du salaire avec le 13e mois qui était le tiers du salaire. Ce qui fait que le 13e mois va devenir, en janvier, les deux tiers du salaire », s’est-il réjoui, avant de rassurer : « On ne signe pas au hasard ».
La prime telle que fixée en 2008
L’annexe 1 sur la prime d’incitation pour le personnel de la Fonction publique, de l’emploi, de la réforme administrative et pour le personnel d’appui de l’administration du travail du décret n°2008-251 du 11 septembre 2008, instituant une prime d’incitation et des indemnités en faveur des fonctionnaires et agents du ministère de la Fonction publique et de l’emploi, éclaire sur les montants mensuels de la prime par catégorie.
Ainsi, on a pour la catégorie A (A6 et A7), 330 000 F Cfa ; la catégorie A (A4 et A5), 300 000 F Cfa ; la catégorie A (A1 à A3), 265 000 F Cfa ; la catégorie B, 200 000 F Cfa ; la catégorie C, 165 000 F Cfa et la catégorie D, 130 000 F Cfa